Évolution du centre de ressourcement et de retraite spirituelle
Quel avenir voyez-vous pour le centre de ressourcement et de retraite spirituelle du Corps Mémoire ?
J’anime Le Corps Mémoire depuis 15 ans, cela a été mon vœu, le projet n’a pas été facile à faire émerger mais il est parvenu maintenant à maturité.
Si j’ai tenu, au-delà des péripéties, à faire vivre ce lieu et cette activité c’est parce qu’il me semblait nécessaire de proposer une approche originale que personnellement je n’ai pas rencontrée ailleurs. C’est à dire une approche pédagogique, corporelle, thérapeutique et spirituelle si l’on veut bien employer ce mot, centrée(s) sur la pratique du « faire corps avec » en vue de trouver la paix et d’aborder le présent d’une manière calme et adulte. Depuis le moment où nous prenons corps, nous sommes exposés aux limitations, aux douleurs, aux frustrations et nous aimerions y échapper... sans y parvenir. A l’inverse, dans l’exercice de ce « faire corps avec », nous apprenons à retrouver le chemin de l’unité et de la réconciliation. Cette démarche originale nous amène à comprendre que ce dont nous souffrons, ce qui nous martyrise, nous bloque, nous est douloureux n’est pas une punition dont nous serions les victimes mais partie intégrante de notre trajectoire de vie et de notre accomplissement.
Bref, le Corps Mémoire n’est ni une clinique psychiatrique, ni une thalasso avec au menu yoga, relaxation et diététique, ni un centre de méditation. Ceux qui y sont venus le savent, ils ont souvent été surpris par une approche qui diffère de tout ce qu’ils avaient connu. Cette page s’adresse tout d’abord à vous qui connaissez le lieu ainsi qu’à celles et ceux à qui vous l’aurez fait connaître.
Transmissions
Dans quelques années maintenant, je prendrai ma retraite. Même si mon activité se poursuit un peu au-delà, il me semble important de transmettre mon expérience à celles et ceux qui pourraient le désirer et qui pourraient utilement l’intégrer à leur pratique. Il ne s’agit pas d’un savoir mais il peut néanmoins être transmis par petites touches.
J’ai d’abord publié en 2012 un livre qui pose l’architecture de l’approche dont je viens de parler et un second tome est en cours de rédaction qui précisera certains arrières-plans utiles à la compréhension plus fine des difficultés que nous rencontrons. Cette année j’ai aussi proposé une formation d’accompagnants au mieux-être pour des praticiens de la relation d’aide et un groupe continu de connaissance de soi qui constitue une sorte de formation personnelle. Cela me fait plaisir de voir qu’avec ce groupe, nous sortons de l’idée de venir seulement pour soi, pour régler ou sortir de ses problèmes. Grâce aux autres, nous voyons au-delà de nous-mêmes. « L’égoïsme est un commencement » disait Swâmi Prajñânpad. Espérons qu’il y ait une suite à ce commencement.
Tout cela pourrait suffire. Il s’agit d’une activité privée, la mienne, de petite taille. Certains pourront éventuellement la poursuivre et prolonger à leur manière ce qui a été initié ici.
Cependant la question se pose de dépasser la petite mais vaillante entreprise personnelle pour lui donner une stature qui puisse assurer la pérennité du lieu au-delà de ma personne.
Et j’ai besoin de vous dans cette réflexion.
État des lieux
Le lieu physique du centre du Corps Mémoire tient dans 50 m² accolés à notre résidence principale. Ce tout petit lieu accueille des personnes venant de toute la francophonie et même au-delà. Parfois on me demande au téléphone si c’est moi qui fais les séances. Je réponds que oui. Je fais aussi le ménage, je réponds au téléphone et aux mails, j’ai réalisé le site internet et j’ai aménagé ce local !
Il est petit mais accueillant, chaleureux, confortable sans être luxueux.
Il y a une entrée qui donne sur un séjour ouvert sur une petite cuisine et une salle d’eau. C’est là que dorment les personnes qui viennent seules. Au fond du séjour, séparée par une cloison double, se trouve la salle de travail où se déroulent les séances.
Dans cette salle de travail, on peut ouvrir un canapé deux places qui permet d’accueillir un couple ou une deuxième personne en séjour. Dans ce cas, chacun a son espace de nuit séparé et partage la cuisine et la salle d’eau. Il est possible aussi d’accueillir 3 personnes se connaissant. J’offre la possibilité aux personnes de ne pas partager le lieu moyennant un petit supplément.
Tout se passe bien mais la disposition des lieux comporte quelques inconvénients. Malgré la bonne isolation phonique entre les deux pièces, il peut y avoir une petite gêne dans l’expression. Les visiteurs locaux doivent traverser l’espace de vie pour venir en séance et la personne qui dort dans la salle de travail n’a pas d’espace à elle dans la journée. Dernier point, je n’accueille que deux personnes alors que je pourrais donner 3 séances.
Opportunités
Le propriétaire de la maison mitoyenne à la nôtre vient de se décider à la vendre. Elle est inhabitée depuis 10 ans. Un belle maison de pierre avec plusieurs fenêtres donnant sur la vallée mais nécessitant d’importants travaux d’aménagement. Cela pourrait être l’occasion de donner plus d’espace aux personnes venant en séjour avec chambre de deux ou chambre individuelle indépendantes du lieu des séances.
La seconde opportunité vient de la région qui propose des aides destinées au tourisme. Il serait possible d’obtenir jusqu’à 30 % des travaux en subvention ou avance remboursable. Ces aides sont conditionnelles. C’est à dire qu’elles concernent des établissements pouvant recevoir minimum 10 personnes avec un niveau de confort en 3 étoiles. Nous pourrions atteindre ce chiffre en aménageant 2 « gîtes » indépendants de 4 places dans la maison voisine qui viendraient s’ajouter aux 2 places deux étoiles déjà existant dans le local actuel du Corps Mémoire.
Nous pourrions aussi profiter de cette seconde opportunité pour réaliser les travaux d’aménagement d’un bassin d’eau chaude (35°) dans un espace qui reste disponible sous le local actuel. Le système de chauffage a déjà été rénové en vue de la réalisation de cet outil thérapeutique qui pourrait non seulement apporter un agrément aux séjours, mais s’avérer indispensable. En effet il semble difficile d’accueillir assez de séjournants sans cet attrait supplémentaire et à l’inverse, investir dans un bassin sans avoir la capacité d’accueil en hébergement serait trop lourd.
Pourquoi un bassin thérapeutique ?
Il s’agit peut-être d’une nostalgie de mes années de formation et de travail personnel puisqu’à l’époque, dans les années 80, nous avons régulièrement travaillé en bassin d’eau chaude.
C’est un travail très puissant qui permet la libération d’émotions profondément enracinées dans les premiers instants de la vie. Le simple fait de baigner dans une eau à 34 ou 35° permet une relaxation musculaire naturelle et agréable. Cette relaxation pourrait intervenir en complément des séances avec accès libre au bassin.
L’intérêt est cependant d’apporter un accompagnement spécifique dans l’eau chaude. Ce milieu permet des mouvements du corps que l’on ne peut obtenir sur une table de massage et donne une grande liberté d’expression : la personne ne va pas tomber, ni se cogner, par contre, elle peut se laisser aller à une grande colère sans danger. Autrement dit, le support de l’eau a un côté dynamique que n’a pas la table de massage. De plus, il est possible d’immerger totalement le corps dans l’eau pour quelques secondes et ainsi lui donner la possibilité de vivre réellement les trois dimensions dans une fluidité et une légèreté impossible à trouver sur terre.
Bien entendu, il est possible de se passer de ce bassin thérapeutique puisque je travaille aujourd’hui sans. On peut se passer de tout. Mais on peut aussi se faciliter la tâche et apporter la possibilité de rejoindre la profondeur et le lâcher-prise plus facilement. Seul écueil potentiel : ce lieu doit rester un lieu de travail sur soi et non pas une simple thalasso. Nous y veillerons.
Travaux et financement
Le bassin d’eau chaude nécessite d’être réalisé par des spécialistes connaissant leur métier : matériaux acceptant des températures élevées, déhumidification de l’air, ventilation, isolation etc.
L’hébergement doit être rénové et aménagé : remplacement des huisseries, électricité, isolation, création de cuisines et de salles de bain…
A noter qu’en plus des chambres, une salle pour les groupes ou la formation peut être créée.
De plus l’ensemble devra passer en trois étoiles ainsi que le local existant. Le bassin d’eau chaude devrait aider à obtenir ce label.
Avant tous travaux, il nous faut étudier la faisabilité de l’ensemble. Nous saurons ainsi si ce projet est réalisable. Mais il ne suffira pas qu’il le soit, il sera nécessaire aussi que la volonté en soit exprimée par les utilisateurs et les moyens trouvés.
En ce qui concerne la maison, le voisin en veut 60.000 euros. Nous n’avons pas pu négocier un prix inférieur. Pour le reste, sans avoir demandé de devis il semble difficile de passer en dessous de 60.000 euros pour l’hébergement et autant pour le bassin d’eau chaude. Soit 180.000 euros au total. Vue petit salon et château
Si nous obtenons 36.000 euros de subvention, resteraient à apporter 144.000 euros. Nous pouvons en apporter une partie, en emprunter une autre mais pas la totalité et ce n’est d’ailleurs pas le souhait. Je souhaite que ce projet devienne le vôtre si vous le jugez utile et que nous puissions le piloter collectivement et consciemment. Pour ce faire, il existe déjà une SCI au sein de laquelle chacun peut apporter sa part tout en en restant propriétaire et en ayant voix au chapitre.
Incidence sur les tarifs
Actuellement le tarif est de 120 € par jour et par personne pour les séjours. C’est le prix de 2 heures de thérapie. Autrement dit l’hébergement est offert.
Ce prix pourrait être maintenu avec une participation de 30 € par jour pour l’accès au bassin thérapeutique. (Frais de fonctionnement).
Pour une chambre partagée (2 pers.) ajouter 30 € par jour ou 50 € pour une chambre individuelle avec salle de bain privative.
En résumé :
Tarif de base avec hébergement, accès au bassin et séance individuelle de 2h / jour : 150 €.
En chambre double : 180 €
En chambre individuelle : 200 €.
Il me semble que cela offre une palette de prix raisonnables au regard de ce qui est proposé. Bien-entendu, cela sera toujours trop pour certains. Ils pourront s’orienter vers un travail en groupe.
Un accueil collégial
Ce projet inclut l’aménagement d’une petite salle pour le travail en groupe ou individuel. Cette salle permet d’envisager le recrutement d’un second intervenant formé par mes soins et qui aurait toute facilité pour prendre la suite le moment venu.
On pourrait même imaginer de l’activité pour 3 intervenants avec une offre étoffée et une alternance entre travail individuel et en groupe (méditation, travail corporel, petites randonnées).
Le bassin thérapeutique pourrait aussi être loué certaines matinées à des ostéopathes ou des sages-femmes.
Les enjeux
Alors que l’individualisme et le repli sur soi ratatinent le monde au risque de son effondrement, alors qu’une infime minorité s’enrichit toujours plus pendant que le reste de la planète s’appauvrit, alors que la biodiversité et le climat se dégradent dangereusement, nous avons le droit de penser et d’agir pour créer des îlots ayant pour but, à leur mesure, de remettre le monde sur ses pieds.
Certains agiront pour la préservation du climat, s’investiront dans l’agriculture biologique, les circuits courts, d’autres dans la solidarité avec les plus démunis ou l’action humanitaire.
Un centre de connaissance de soi n’intervient pas seulement pour soulager les misères psychiques des uns et des autres, il œuvre pour que chacun et chacune puisse accéder à plus de liberté intérieure et puisse quitter petit à petit l’égoïsme, puisse quitter les peurs anciennes qui étouffent toute possibilité de voir au-delà de son intérêt personnel.
C’est ce qui est proposé ici : préserver et renforcer un lieu, une halte au milieu de l’agitation ambiante qui permette de repartir plus apaisé et plus solide.
Concrètement, je l’ai déjà dit, le centre du Corps Mémoire peut rester tel qu’il est. Mais il peut aussi étoffer sa capacité d’hébergement, se doter d’un outil thérapeutique supplémentaire et offrir un espace pour l’accueil de groupes et de formations.
Et surtout, il peut passer d’une activité personnelle à un projet collégial, identifiable, qui maintiendra dans le temps le cap de l’accueil, de la recherche d’unité intérieure ouverte sur le monde et œuvrant pour une humanité réconciliée.
À vous de jouer !
Maintenant que vous avez ces éléments, j’attends votre retour. Ce projet vous semble-t-il utile, nécessaire, juste, bancal, sans intérêt, démesuré, risqué ? Ou je ne sais quoi. À vous de trouver les mots. J’espère avoir vos avis et commentaires prochainement (par mail si possible).
Ensuite, si vous êtes prêt(e)s à vous investir, signalez-vous ! La prochaine étape consistera à savoir si c’est faisable et à quel prix. Si cette étape est validée, nous pourrons passer au financement.
A cette étape vous pourrez contribuer au projet en prenant des parts dans la SCI « Les Airs ». Les Airs étant le nom du lieu où nous voulions nous installer il y a bien des années ! Chacun mettra ce qu’il peut en sachant que la valeur de la part est de 500 euros. Si quelques-uns peuvent apporter 5.000, 10.000 ou même 20.000 euros, ils sont les bienvenus. Chacun reste détenteur de ses parts, il ne s’agit pas d’un don.
À l’inverse, si vous ne disposez d’aucun moyen financier, vous pourrez contribuer de bien d’autres manières. Par exemple en faisant connaître ce projet à des personnes susceptibles d’y adhérer. Vous pourriez aussi promouvoir au travers de vos réseaux le financement participatif du bassin thérapeutique (si besoin).
Vous pourriez aussi, puisque vous connaissez le lieu, publier un témoignage et contribuer à le faire connaître… ou tout simplement réserver un prochain séjour ! Faites-vous connaître.
Au plaisir de vous lire,
Francis Lemaire
Tél. 06 24 30 64 14
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Conclusions :
Les orientations retenues suite à la consultation sur le projet