Le Corps Mémoire

Centre de ressourcement et de connaissance de soi

Le Transport Amoureux

Le Corps Mémoire
Du personnel à l'impersonnel
Le Transport Amoureux (et ses périls)

Livre : Le transport amoureuxÀ la lisière entre conception et matière, entre intention et incarnation, l'embryon transporte déjà la mémoire corporelle de sa venue au monde et avec elle quelques fragments de l'histoire familiale. Croissant et multipliant jusqu'à l'âge adulte, il n'aura de cesse au cours de son épopée dans la matière de cheminer tout autant vers la conscience originelle, décryptant à chaque étape les inscriptions gravées dans cette forme corporelle qu'il transporte et qui le transporte. La perte d'un jumeau est l'une de ces possibles inscriptions qu'il aura à déchiffrer.

Livre broché. - 368 pages - 21 €

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4ème de couverture

La première fois que j’ai rencontré Olivier Humbert, j’ai soutenu qu’il y avait continuité entre psychothérapie et quête spirituelle. Il m’a répondu : « Pas du tout ! Cela n’a rien à voir. La psycho­thérapie, c'est guérir l’ego, la spiritualité, c’est guérir de l’ego ».

Il avait raison bien-sûr, mais j’ai maintenu mon point de vue d’une manière que je pourrais qualifier maintenant d’effrontée... La définition qu’il m’avait proposée est tout à fait remarquable, simple et juste. De même qu’il n’y a aucun rapport entre la vie utérine et la vie aérienne – cela n’a rien à voir – de même, il suffit de naître pour passer de l’une à l’autre. Il y a donc bien pour moi continuité. Continuité de notre projet de vie, de notre transport amoureux. Il n’y a qu’un seuil, un passage, une étroiture à franchir. Un avant et un après, réunis à chaque instant dans le présent.

Et toute cette vie utérine qui va de la conception à la naissance (quand elle a lieu) est une épopée remplie d’embûches pour certains, et structurée comme la vie que nous aurons à vivre et que nous vivons déjà. Dans cette épopée, le héros que nous sommes va à la rencontre des désirs et des peurs de ses deux parents. Il s’attache à résoudre au mieux l’équation parfois complexe des mémoires de chacun et il continuera à porter par la suite les solutions qu’il a trouvées et les équations qu’il n’a pas résolues. « Être libre, c’est être libre du père et de la mère » disait Swâmi Prajnânpad. C’est être libre aussi de leurs intentions et de leurs peurs.

Il se trouve que dans cette traversée, notre héros pourra être confronté à la mort, ouverture sur la vie spirituelle et l’expérience de l’unité, avant même d’être confronté au grand passage de la naissance dans lequel il devra tout abandonner. Restera une nostalgie, source de sa quête ultérieure d’accomplissement.

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Description

En 2012 une maison d’édition m’avait contacté pour publier le tome I du Corps Mémoire – Projet de vie, Projet de vivre ! –, sous réserve du remaniement de quelques textes. Lesquels par exemple ? La directrice de collection m’avait indiqué en premier lieu ce petit texte intitulé « le transport amoureux ». Pas de chance, c’était justement le cœur du sujet pour moi. Sa question était : « Pourquoi ne dites-vous pas clairement que… ? - Que quoi d’ailleurs ? C’est bien là le problème. Il n’était pas question de décrire grossièrement et sans nuances un processus aussi subtil que celui de l’incarnation.
J’y reviens ici en donnant au début de cet ouvrage les clés de ce petit texte énigmatique.

Partant de là, se pose tout de même une question. Le terme Transport semble indiquer le déplacement d’un point à un autre et indiquer une origine alors que toute l’ambition du tome I est de montrer que revenir à une origine temporelle ou spatiale n’est pas nécessaire pour entamer un changement de perspective, pour vivre une transformation intérieure. Les auteurs tiennent des positions variées sur les thèmes de la vie avant la vie, les vies antérieures et autres impressions latentes. Je regarde plutôt la structure des problèmes du passé que nous transportons dans le présent et la manière dont nous nous y attachons. Le passage de la pure conscience à l’incarnation, le fait de prendre chair (et parfois très cher) nous met en contact avec la possibilité de la douleur et le corps, spontanément, refuse cette douleur quand elle survient. Il tend à s’en séparer, quittant ainsi le sentiment d’unité que certains parmi nous, les humains, passeront une vie à rechercher et parfois à retrouver.

Dans ce recueil, nous allons examiner ensemble quelques écueils sur le chemin de l’incarnation et du retour à l’unité. Au moment où l’esprit – un îlot de conscience – rencontre la matière, il y a incorporation des conflits existants. Le petit être baigne dans le désir de ses parents mais ce désir n’est pas toujours univoque. Il est mêlé d’incertitudes, de refus et éventuellement émaillé d’accidents de parcours... cette exploration de situations de vie, de manières d’être au monde, illustrée d’exemples issus des séances d’accompagnement et de leur suivi nous amènera progressivement aux conclusions que je vous laisse découvrir.

Si la personne souffre actuellement, c’est qu’elle a construit un rempart contre la douleur et que ce rempart, qui n’a pas été installé pour rien, l’empêche à son tour tellement de vivre que certaines sont prêtes à payer le prix, à faire face aux anciennes douleurs pour retrouver l’unité. Je vous invite à parcourir le chemin sinueux de ces retrouvailles, à la lisière entre matière et conscience.

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